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APPENDICE C
CHOIX DU LOGICIEL ATLAS.TI

Les logiciels d’analyse informatisée de données qualitatives, que les Anglo-Saxons ont regroupées sous l’appellation CAQDAS (Acronyme de Computer Assisted Qualitative Data Analysis Software), sont de plus en plus couramment utilisées en sciences sociales et il en existe plusieurs sur le marché. Miles et Huberman proposent 9 critères pour « Choisir des logiciels informatique pour l’analyse des données qualitatives ». Pour notre part, nous avons tenu compte de plusieurs aspects.

La pertinence pour le type d’analyse : certains logiciels ne traitent que des textes très structurés (or, nous traitions d’entretiens avec des adolescents), certains se concentrent sur la recherche et l’extraction de mots. Par exemple, Alceste qui sert à l’analyse de discours permet de compter la fréquence des mots. N’Vivo offre la possibilité de faire des matrices et semble approprié pour les analyses comparatives. Atlas.ti permet de diviser le texte en segments auxquels on attribue un ou plusieurs codes et, surtout, il laisse une grande marge de manœuvre à l’analyste, ce qui nous amène au critère suivant.

La structure du logiciel doit s’accorder avec notre propre logique. Avec Atlas.ti le codage est laissé aux soins de l’analyste. Cette liberté donne une souplesse, qui permet, selon nous, d’augmenter la finesse de l’analyse parce que cela offre une possibilité de découverte et de surgissement de notions nouvelles capables d’orienter la construction progressive de la théorie.

Les autres critères sont de nature plus technique. La disponibilité du logiciel : si quelqu’un peut vous le prêter vous faites une économie d’environ 500$. Le soutien de la part de collègues qui le connaissent. Les contraintes techniques : le temps de familiarisation plus ou moins long (cf convivialité), le système d’exploitation, la complexité de l’utilisation.

Les avantages du logiciel Atlas.ti

Les limites du logiciel Atlas.ti

Pour des raisons techniques liées à l’interface (Macintosh avec virtual PC), le logiciel est très lent. Atlas.ti ne permet pas de construire des matrices, nous donc du recourrir un autre logiciel (Word).

Le recours à un logiciel facilite le travail avec un gros volume de donnée et offre des avantages certains, mais cela ne dispense pas de la réflexion profonde et d’une immersion dans le corpus analysé. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’un logiciel fasse l’analyse à la place du chercheur.